samedi 24 octobre 2009

Enfin chez soi!

Comme vous avez pu le deviner dans les messages précédents, je suis désormais bien installé, dans un ravissant appartement proche du centre ville de Montréal, exactement ici (pour les personnes nées avant 1980, cliquez sur le mot "ici", et, par la magie de l'internet, vous verrez apparaitre une carte mon adresse dessus). Mes colocataires sont au nombre de trois, Français, et tous trouvés plus ou moins par hasard. Une étudiante en Sociologie, une autre en Sciences Politiques, et un entraineur de natation: malgré (grâce à?) la diversité des profils, tout se passe pour l'instant réellement bien, et me voilà bien armé pour passer à travers la "dépression hivernale", tant redoutée intra-périphérique! Pourtant, les conditions de celle - ci sont pour l'instant toutes réunies: la température descend de plus en plus fréquemment en dessous des 0°, de la dépouille des arbres, l'automne a désormais jonché la terre, et la pluie tristounette qui imbibe les journées me trend très attrayante la perspective des premiers flocons.

Heureusement, les examens, négociés tant bien que mal, sont désormais derrière moi, bien que la charge de travail soit toujours relativement importante. En effet choisi de mettre à profit ce premier semestre pour prendre des matières que je n'aurais pas pu étudier à Sciences Po. Toute quatre sont fort intéressantes, mais j'ai eu dans un premier temps un peu de mal à m'adapter au système nord américain. Celui ci est dans un sens moins stressant qu'à Sciences Po, car beaucoup moins axé sur la remise régulière de travaux notés et de présentations orales, mais nécessite en contrepartie la lecture de très nombreux textes (environ 200 pages par semaine et par cours) essentiels à la compréhension du cours.
L'avantage de ce système est qu'il permet vraiment d'aller "au fond des choses", et d'acquérir des bases très solides dans le domaine d'étude du cours, là ou les cours à Sciences Po sont parfois (souvent) critiqués pour leur superficialité. Cependant, l'accent mis sur un petit nombre de textes "de référence", ainsi que le nombre limité de travaux et de présentations à rendre, donne beaucoup moins de latitude à l'esprit critique de l'étudiant, et est de manière générale moins stimulant intellectuellement. De plus, bien que les étudiants soient encouragés à participer et à donner leur opinion durant le cours, d'ailleurs pas toujours de manière très pertinente, les examens et évaluations sont surtout une occasion de "recracher" les concepts du cours en un temps limité. Éternel débat entre les "têtes bien faites" et les "têtes bien pleines"!
Cependant, bien que les lectures soient assez rébarbatives, les cours magistraux en eux même sont souvent assez agréables, aérés et "ludiques". Ainsi, les étudiants canadiens vont en cours avec souvent bien plus d'entrain que leurs équivalents français, le cours magistral ayant une réelle valeur ajoutée, les professeurs étant souvent des chercheurs très renommés dans la discipline qu'ils enseignent, comme c'est le cas dans les quatre cours que j'ai choisi: "Social Change In Modern Africa", "Economics of Climate Change", "United States After 1965" et "Earlier 18th Century Novel". Le fait que les professeurs soient chercheurs et donc souvent rattachés à une "école de pensée" rend ainsi les cours sans doute moins objectifs, mais beaucoup plus passionnés, et bien plus passionnants! J'ai ainsi assisté plusieurs fois à des débats houleux en cours, sur l'efficacité du marché dans la lutte sur le changement climatique dans mon cours d'économie, ou sur les justifications culturelles de l'excision dans mon cours d'anthropologie.
Ma seule petite déception concerne mon cours de littérature. J'y avais été attiré par le programme des oeuvres à étudier, toutes de grands chefs d'oeuvres de la littérature du premier XVIIIeme, mais le cours en lui même s'est malheureusement révélé être parfaitement inintéressant, le professeur ne faisant que lire et paraphraser des passages de textes qui s'en seraient bien passés.
Mis à part ce petit bémol, le bilan de ma vie étudiante montréalaise est donc globalement positif, et m'a permis de découvrir de nouvelles matières et de nouvelles méthodes de travail.
Pour mes frasques extra académiques, je remettrai ça à un prochain billet!

Les affaires reprennent

Voilà donc plus d'un mois que je n'ai pas écrit sur ce blog. Overdose de travail, retour en France aussi chargé en fatigue qu'en émotions, puis ré acclimatation bien difficile en pleine période d'examens: les raisons sont toujours nombreuses pour justifier l'injustifiable, expliquer l'inexpliquable et imputer l'imputable.
Maintenant que je vous ai extirpé votre pardon, je vous dois donc des réparations, et pour celà, quoi de mieux que de nouvelles parutions!